Des galeries d’art sous l’Occupation,
une histoire de l’histoire de l’art
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4 février - 11 mars, 2017
Vernissage le 4 février
February 4 - March 11, 2017
Opening on February 4
galerie frank elbaz, Paris
Des galeries d’art sous l’Occupation, une histoire de l’histoire de l’art , exhibition view, galerie frank elbaz, Paris, France, 2017
Photo: Raphaël Fanelli
Commissariat : Emmanuelle Polack
Scénographie : Enora Prioul
Avec la participation de Charles de Meaux
Curated by Emmanuelle Polack
Scenoraphy: Enora Prioul
With the participation of Charles de Meaux
La galerie frank elbaz est heureuse de présenter l'exposition Des galeries d’art sous l’Occupation - Une histoire de l’histoire de l’art , du 4 février au 11 mars 2017 sous le commissariat de l'historienne Emmanuelle Polack.
Ce projet inédit présentera un grand nombre d’archives privées et publiques, des extraits de films, illustrant les vicissitudes de l’existence de certaines galeries d'art sous l'Occupation. Partant du questionnement de Frank Elbaz sur la poursuite de l’activité des marchands de tableaux dans cette période noire de l’Histoire, l’exposition tentera de livrer une part de réponse tout en contextualisant le marché de l'art à Paris sous l'Occupation.
Le marché de l’art est l’un des moteurs des échanges culturels internationaux. Ce sont principalement les marchands, les intermédiaires, les amateurs et les collectionneurs qui garantissent la mutation et le transfert de propriété des œuvres d’art. C’est par ces acteurs que l’œuvre d’art est mise au service des intérêts d’une collection privée, d’un pouvoir et de sa représentation, et qu’elle devient, in fine, un objet de convoitise sur le marché de l’art. Le fait est indéniable, le marché de l'art à Paris pendant la période de l’Occupation allemande est florissant. L'euphorie touche tous les circuits traditionnels de la vente des œuvres d'art, galeries et maisons de vente aux enchères publiques. Ces ventes, trafics et échanges d’objets d’art réalisés à des prix très élevés ne sont pas sans conséquences sur le destin des œuvres appartenant à des Juifs. Il convient de rappeler ici que certains acteurs du marché parce qu’ils furent stigmatisés comme étant de « race juive » par la législation antisémite des années 1940, qu’elle soit d’origine allemande ou qu’elle émane du gouvernement de Vichy, furent touchés de plein fouet par les lois infâmes. La mise en évidence des parcours de certains marchands d’art permet d’en rendre compte.
L’étude de ce marché de l’art, et plus particulièrement, de ses paradigmes permet de révéler des aspects méconnus de l’Histoire de l’art de cette période. Nous sommes heureux de vous y convier.
Emmanuelle Polack
galerie frank elbaz is pleased to announce the exhibition Art Galleries in Paris under the Occupation - A Story from the History of Art, which will run from 4 February to 11 March 2017, and is curated by the historian Emmanuelle Polack.
This unique project features a large number of private and public archives, alongside film extracts, showing the vicissitudes of gallery life under the Occupation. Inspired by Frank Elbaz’ interest in the activities of art dealers during this dark period of history, the exhibition attempts to contextualize and shed some light on the art market in occupied Paris.
The art market is one of the driving forces behind international cultural exchange. For the most part, it is the dealers, the intermediaries, the enthusiasts and the collectors, who are responsible for the exchange and the transfer of the ownership of works of art. It is through them that a work of art becomes part of a private collection, or is put at the service of a power and its representation, and thus ultimately becomes a coveted object on the market. It is an undeniable fact that the art market in Paris during the time of the Occupation was flourishing. All the traditional channels of selling art, the galleries and public auction houses, were gripped by euphoria. Yet, the sale, the trafficking and the exchange of art objects at extremely inflated prices were not without consequence for the destinies of works that belonged to Jews. It is worth recalling here that certain market players, because they were stigmatised as belonging to the “Jewish race” by the anti-Semitic legislation of the 1940s (whether it came from the Germans or the Vichy government), were directly and severely affected by these shameful laws. The careers of several art dealers, on display at the exhibition, make this absolutely clear.
An examination of this particular art market and its underlying patterns reveals unknown aspects about the history of art of this period. We look forward to welcoming you to the exhibition.
Emmanuelle Polack